« Savez-vous ce qu'est le
septième sens ? On raconte dans la mythologie qu'autrefois, lorsque dieux et hommes cohabitaient encore, tout le
monde possédait ce septième sens. Mais la race humaine s'est rapidement
développée et les hommes ont ainsi perdu ce précieux sens. Mais pas
complètement car dans le cœur de tous les hommes le septième sens
sommeille. »
Mardi 26 mars 2011. Paris.
Assis
en terrasse sur une petite place pavée typique de la capitale, Myrien faisait
mine de lire un livre en attendant Sophie, sa future ex-copine. En réalité, ses pensées virevoltaient entre un mélange de phrases pouvant faire passer
la pilule « rupture » à sa future ex, et ses
souvenirs d’enfance.
Pourquoi
rêvassait-il ainsi ?
Levant
la tête de son livre, il observa son reflet dans une vitre. Il n’était pas
bien grand, peut-être un tout petit peu plus petit que la moyenne. Il portait des
cheveux châtains en bataille, un visage bien dessiné à la mâchoire carrée. Sa barbe naissante lui donnait un air de baroudeur et ses yeux couleur noisette
n’avaient selon lui rien d’extraordinaire. Le tout formait un être humain à
l’aspect banal, sans grande originalité,
jugea-t-il. Malgré la saison, le temps était agréable et il ne portait sur lui
qu’un jean et un t-shirt sans décoration. Pas de crête gélifiée, pas de costume
richement étudié, pas de vêtement de marque hors de prix… Vraiment, il
n’existait pas plus banal que lui. Vu d’ici tout du moins. Car dans sa tête,
c’était autre chose.
Depuis
son enfance, depuis le jour de l’accident où une voiture lui avait foncé
dessus, il était persuadé qu’il pouvait faire de grandes choses. Aujourd’hui
encore il en était certain, il l’avait fait, il avait réellement dégagé de sa
route une voiture lancée sur lui à pleine vitesse. Il se souvenait encore de
l’étrange sensation qui avait parcourue tout son corps, jusqu’au plus profond
de son être. L’Univers, ce jour-là,
avait habité son corps d’enfant. Il ne savait trop comment expliquer cette
sensation. Une sorte de volonté primale, inscrite dans ses gênes depuis la nuit
des temps, qui faisait à la fois partie de son corps et à la fois de l’univers
tout entier, qui était en lui et autour de lui en même temps. Quelque chose
d’essentiel, qui faisait de lui un être vivant. Mais quoi ?
Profondément
athée, il s’était refusé à donner une explication divine à cela. Avide de
trouver les réponses à ses questions, il s’était renseigné sur le sujet depuis
plusieurs années dans les bibliothèques et sur Internet. Quand il n’était pas
question d’« âme », certains articles parlaient d’aura, une sorte
d’énergie propre à chacun qui entourerait le corps humain et qui serait
différente pour chaque être vivant.
Chez les japonais, c’était le
« ki », pouvant être concentré et projeté hors du corps dans un coup dévastateur
ou sous la forme d’une attaque immatérielle. Pour les scientifiques, on parlera
de champ électromagnétique, que certaines personnes dites extralucides seraient
capables de manipuler à souhait.
Il se souvenait d’un reportage vidéo de l'INRESS, « Enquêtes extraordinaires », où un homme
parvenait à repousser et à tirer vers lui le journaliste sans même le toucher,
simplement en manipulant sa propre aura et en la pressant contre le champ
électromagnétique de son cobaye. Myrien s’était essayé à l’exercice de
nombreuse fois avec sa mère, sans parvenir au moindre résultat. Physiquement,
rien n’avait changé depuis ses sept ans, comme si ce moment infime de toute
puissance n’avait jamais existé en dehors de son imagination. Il n’avait que
ses souvenirs, ses dessins et ses rêves pour continuer à y croire. Et c’était
déjà pas mal.
C’est
pendant ces réflexions qu’apparue Sophie.
Fraîche,
élancée, des cheveux blonds retenus en queue de cheval par un élastique, un
air légèrement pincé sur le visage, elle s’assit face à lui sans un mot.
Myrien
la regarda profondément. Une belle fille. Et intelligente en plus. Un peu
sérieuse, mais avec les pieds sur Terre. Un véritable sens de la réalité. Elle
venait de terminer ses études de commerce et avait déjà signé le contrat de son
premier emploi : commerciale pour une grande chaîne de télévision
nationale.
La
télévision… un véritable fléau qui, sous couvert de culture, d’information et
de divertissement, vous embobinait pour vous désintéresser de la culture, vous
désinformer et vous endormir l’esprit afin de vous faire acheter le dernier
dentifrice nouvelle génération et surtout vous faire oublier les véritables
actualités mondiales, celles dont on ne parle pas à la télévision. Voilà tout ce que signifiait pour lui "commerciale pour une grande chaîne TV". Bref, Sophie,
pour intelligente et cultivée qu’elle soit, avait préféré une carrière
rémunérée cinq mille euros net par mois pour commencer dans la vie active plutôt
qu’un petit millier en échange d’un travail dans une entreprise local d’énergie
éolienne. C’est ça qui lui avait fait comprendre qu’il ne voulait pas d’une
fille comme elle. Leurs différences étaient trop grandes, un véritable fossé à
ses yeux. Et puis, jamais il ne lui avait parlé de ses secrets. Depuis tout ce
temps, l’homme des étoiles était resté un sujet totalement privé dont il ne
parlait qu’avec sa mère en toute intimité. Il se voyait mal s’installer avec
Sophie et arpenter en secret les sites internet traitant d’éveil, de sixième
sens, de télékinésie ou de projection d’aura. Au fond, il ne se sentait pas
triste de ce dénouement, mais bien plus libre, ça c’était certain.
- Et
bien qu’y a-t-il, mon petit sucre ? Je viens, je m’assois face à toi, et
tu me regardes comme si tu étais désolé de disparaître.
Tiens,
il avait oublié ce détail aussi. Sa manie de lui coller des sobriquets
ridicules. Elle avait imposé cela, et il avait fini par céder et arrêter de
s’en plaindre. Enfin, il récupèrerait son véritable prénom. Myrien, et pas
« petit sucre ». Ses derniers remords s’envolèrent et il s’apprêtait
à se lancer dans sa tirade, yeux dans les yeux, lorsque son attention fut
attirée par une silhouette derrière Sophie. A plusieurs mètres de là, une jeune
fille avec une longue chevelure très rousse s’était faite arrêter par deux
hommes qui lui engagèrent la conversation. Cette fille, elle se détachait du
paysage comme un coquelicot dans un champ de blé.
Myrien
ne put cacher son trouble lorsque son regard s’était posé sur la jeune inconnue
et Sophie se retourna avant de fixer Myrien droit dans les yeux.
- Et
bien vas-y, mate-la. C’est bon, tu t’es suffisamment rincer
l’œil maintenant ? Tu ne voudrais pas aller la draguer aussi pendant qu’on
y est ?
Il
n’écoutait pas. Un sentiment de déjà-vu lui inondait les sens. Et la certitude
vint :
- La
fée… lâcha-t-il malgré lui.
- Qu’est-ce
que tu dis ? s’écria la jeune diplômée d’une voix rendue stridente par la
surprise.
- C’est
la fée, je suis sûr que c’est elle.
- Myrien,
regarde-moi dans les yeux, s’il-te-plait. (Myrien s’exécuta par réflexe :
) Qui est cette fille ? demanda-t-elle en détachant soigneusement chaque
syllabe.
Il n’y avait plus de petit sucre dans sa voix.
Il la
regarda un instant, comprit la question, mais toute son attention retourna vers
l’endroit où la jeune fille se tenait, au bout de la place. La fille ?
Disparue !
- Attends-moi
ici, je reviens tout de suite ! dit-il en se levant.
- Chéri !
hurla Sophie, qui sentait les regards des autres clients converger vers eux,
certains avec déjà le sourire aux lèvres. (Elle se sentait humiliée, et en
public en plus. Son ton était cassant lorsqu’elle lança son ultimatum. : )
Si tu quittes cette table maintenant, tout sera fini entre nous ! Tu
m’entends ?
Oui,
il entendait très bien. Il était habitué à ce genre de menaces dont elle avait
le secret. Aujourd’hui cependant, c’était différent. Elle était sérieuse.
Malheureusement pour elle, lui aussi.
- C’est
déjà fini. Pars si tu en as envie, va faire ta vie avec quelqu’un de bien. Tu
ne me mérites pas.
A
peine eut-il fini sa phrase qu’il détala en direction du bout de la place ouvert
sur une ruelle, là où se tenait la jeune fille quelques instants plus tôt. Finalement,
ça c’était beaucoup mieux passé qu’il ne l’avait prévu. Il savait que ce genre
de phrase aiderait son ancienne compagne à se rétablir très vite. Elle était
belle et avait de l’avenir. Elle n’aurait aucun mal à se retrouver un homme à
castrer. Lui, il reprenait sa liberté.
Il
arriva à l’entrée de la ruelle sans même se retourner, ignorant superbement les
cris hystériques de son ex-copine. Bien sûr, elle ne se lèverait pas pour le ramener,
ne chercherait même pas à le comprendre. Son amour propre avait pris un sacré
coup aujourd’hui et son éclat du moment ne servait qu’à lui donner une
contenance. Il avait l’impression d’ouvrir les yeux. Mais comment avait-il pu
se retrouver avec une fille comme ça pendant si longtemps ?
A
présent bien engagé dans la ruelle, il regardait autour de lui. Rien. Aucune
trace de la petite fille de son enfance. Avait-il rêvé ?
Non.
Son intuition, son sixième sens, un quelque chose lui criait dans sa
poitrine : « Danger ! »
Après
une courte hésitation, Myrien décida de ne plus écouter que son instinct et
s’inséra dans la ruelle, inspectant sans trop savoir pourquoi chaque
embranchement, chaque coin sombre. Il était seize heures et le jour déclinait
rapidement. Pourquoi ressentait-il ce poids dans la poitrine ? Pourquoi
avait-il l’impression que ce n’était pas une simple angoisse mais plutôt un
véritable pressentiment ? C’était comme une émotion alarmante, une peur
qui s’insinuait en lui. Mais quelle était cette peur ? Il la connaissait,
il l’avait déjà ressenti. Ce n’était pas la peur d’avoir mal, celle-là il
l’avait déjà vécu. Il continuait de s’interroger lorsque la vérité lui sauta
aux yeux.
Les deux hommes, pensa-t-il en se
remémorant leur allure et leurs visages. Absolument rien d’amicaux. Grands,
cheveux foncés et coupés en brosse, ensembles noirs. Ils lui avaient adressé la
parole sans ménagement et l’avaient retenu par un bras.
Myrien
comprit soudain la situation et s’en voulut comme jamais. ! Deux gros bras qui, pour une raison qui lui échappait encore,
allaient s’en prendre à elle ! Ils avaient du l’emmener dans la première ruelle.
Tout était allé bien trop vite pour qu’ils l’aient emmenée aussi loin, c’était
pourtant logique !
Se
maudissant, Myrien courut pour revenir sur ses pas le plus vite possible.
Sans
qu’il puisse lutter contre, des fragments de son enfance refaisaient surface.
L’école, sa maîtresse, l’entretien avec sa mère, le vieux portail, la petite
fille, la voiture…
Une
énergie nouvelle se répandait dans son corps, inconnue et pourtant familière.
Le monde se déroula soudain au ralenti devant ses yeux. Il fonçait, plus vite
que jamais dans sa vie. Et surtout il sentait. Il ressentait.
L’homme des étoiles…
L’homme
des étoiles était là, avec lui, et le guidait. A la manière d’un chasseur expérimenté,
il cherchait, sentait, essayant de trouver l’emplacement de la jeune fille dans
le dédale de ruelles.
L’Univers…
L’Univers,
cette sensation si familière qui lui avait tant manqué depuis toutes ses
années, il la ressentait à nouveau bel et bien en lui, venant tout autant de
l’intérieur de son corps que du monde extérieur.
Il n’y
avait plus de place pour le moindre doute. Il le percevait clairement au fond
de son cœur. Cette fille, c’était l’enfant qu’il avait rencontré il y a seize
ans de cela et aujourd’hui elle était en danger de mort. Aujourd’hui, toute la
frayeur et tout le pouvoir de cet instant lointain, quand la voiture était sur
lui, refaisaient surface.
Enfin, il se souvenait avec précision. L’espace d’un quart de seconde, peut-être moins, il
avait su à l’époque libérer un quelque chose, une énergie qui sommeillait en
lui et lui avait permis de sauver sa vie et, surtout, celle de la fée. Maintenant
l’histoire se répétait. Arriverait-il à temps ?
Courir. Foncer. Plus vite.
Flash.
Myrien s’immobilisa quand il comprit pourquoi dans son enfance il avait appelé
cette sensation « l’Univers ».
Comme
s’il se trouvait dans l’espace, il ressentait sans aucune difficulté les
centaines de vies humaines qui grouillaient tout autour de lui. La nouvelle
sensation était grisante autant qu’insurmontable. Impossible de se concentrer
pour effacer toutes ces nouvelles données qui envahissaient son esprit, il devait
s’arrêter un instant. Sa tête tournait et il avait la nausée.
Trop
d’informations. Il devait se concentrer.
Souvenir.
La petite fille avait couru sur lui sans crier gare, l’effrayant pour la peine.
Il avait été surpris par la vitalité et l’impression de sauvagerie enfantine
qu’elle dégageait. Une enfant de son âge hors du commun, pleine de vie, sans
gêne et qui respirait une gaité presque farouche.
Vert !
Oui,
il distinguait les énergies autour de lui, comme des tas d’étoiles, chacune
avec sa couleur particulière. Il voyait le vert, il ressentait le vert. Et elle, où était-elle ? C’était un vert
de feuille, un vert engagé, pas comme tous ces pastels qu’il voyait partout.
Myrien
tourna sur lui-même, ignorant la migraine intense qui commençait à poindre et
lui promettait déjà quelques belles heures de douleur. Il s’arrêta et ferma les
yeux.
Vert…
Derrière
lui, sur sa gauche, il ressentait ce vert intense qu’il connaissait déjà. Elle
était par là.
Si
quelqu’un s’était trouvé dans la même rue que lui à cet instant précis, et que
par hasard il eut dirigé son regard vers Myrien, cette personne aurait vu un jeune
homme apparaître comme par enchantement en un battement de cils, regarder
autour de lui, puis disparaître à nouveau, comme s’il n’eut jamais été là.
Myrien
courait à s’en exploser la poitrine. Depuis combien de temps luttait-il ainsi
contre la fatigue ? Il avait traversé la place en laissant son ex copine
en plan, arpenté une première ruelle, suivit trois ou quatre embouchures avant
de comprendre son erreur, de rebrousser chemin jusqu’à son point de départ,
puis avait traversé à nouveau plusieurs ruelles. Et tout ça sous le coup d’une
intuition ! Oui, mais l’homme étoilé était là, l’Univers habitait à
nouveau son corps. Il se sentait plus fort et en même temps il se sentait le
même que d’habitude, sans pouvoir expliquer comment. Comme s’il n’y avait pas
de réel changement, comme un athlète qui s’échauffe verrait ses capacités
physiques augmenter, il sentait qu’il était échauffé… dedans. L’Univers, comme un muscle, avait toujours été là, il n'avait simplement jamais su comment l’utiliser.
Ici,
elle est à droite.
Myrien
déboucha sur une impasse mal éclairée par le soleil déclinant de l’hiver. Il se
figea. La fille était là. Même lumière verte que dans son enfance, même
chevelure rousse tombant en cascade sur son dos, même air provocateur.
Les
deux hommes mesuraient bien un mètre quatre-vingt-dix chacun et pesaient leur
poids en muscles. Leurs têtes étaient posées sur un cou de taureau et ils arboraient un
regard de tueur. Ils la questionnaient. Elle avait les cheveux emmêlés et il
vit un filet de sang s’écouler de sa bouche. Sans crier gare, l’un d’eux lui
décocha un crochet puissant qui fit tourner dangereusement la tête de la jeune
fille, qui s’abaissa.
Le
sang dans le corps de Myrien ne fit qu’un tour. Son coeur manqua un battement. Il ne lui en fallait pas plus
pour perdre toute notion de contenance. Avec la rage de celui qui veut briser
son adversaire et sans réfléchir le moins du monde, il courut et se projeta
directement contre le flanc de l’homme qui avait porté le coup. La fille, visiblement sonnée, s’affala sur le côté.
L’homme
eut beaucoup moins de chance en revanche et décolla du sol pour aller
proprement s’aplatir contre la façade de béton située cinq mètres plus loin. Le
choc de l’impact fit perdre son équilibre à Myrien qui trébucha et posa un
genou à terre.
Une maladresse amplement suffisante pour laisser au second agresseur le temps de dégainer
un pistolet et de le pointer à bout portant sur la nuque du sauveur.
Coup
de feu.
Projectile en trajectoire mortelle filant à plus de deux cents mètres à la seconde.
Impossible à esquiver pour tout être humain normal. Impossible même d'esquisser le moindre début de mouvement de fuite.
Myrien, lui, eut le réflexe d’un fou et saisit la balle en plein vol. Il sentit le contact de la chose brûlante dans sa main droite, attrapa le
canon de l’arme de son autre main, le serra de toutes ses forces et sentit le
métal encore chaud se briser sous la pression de ses doigts. Son poing droit serré autour de la balle, il frappa son adversaire dans la poitrine. Il mit toute sa force, toute sa
rage de vivre et toute sa volonté de protéger la jeune fille dans ce coup. Il y
eut un bruit sourd et il sentit une résistance craquer. Il devait avoir brisé
quelques os à son adversaire. La puissance du choc souleva l’homme dans les
airs. Lié à Myrien par l’arme qu’ils tenaient tous les deux, l’inconnu recula
vers le ciel jusqu’à ce que son bras tenant l’arme soit tendu au maximum et se
déboite. Alors seulement il retomba sur le sol, genoux à terre, menton sur la poitrine. Ses bras pendaient mollement de part et d’autre
de son corps.
Sans
attendre davantage, Myrien se précipita vers la jeune fille. Son aura verte le
rassura, car il comprenait instinctivement que tant que cette lumière
brillerait, elle était en vie. Sans vraiment y réfléchir, il passa un bras dans
son dos en le glissant sous son aisselle et la remit sur pied. Il fallait
l’emmener ailleurs, loin d’ici.
- Le
carnet, fit une petite voix entre les lèvres de l’inconnue, levant un index
avec difficulté.
Myrien
récupéra un calepin usé dans la poche du second agresseur et vérifia
qu’ils étaient bien évanouis. Une fois rassuré sur leur sort, il offrit à
nouveau son bras à la fée et l'emmena en silence vers le métro.
Myrien
ne ressentait plus l’Univers en lui, ni la présence protectrice de l’homme
étoilé, ni cette puissance extraordinaire qui semblait émaner à la fois de son
propre corps et de tout l’univers.
Maintenant
qu’il avait parfaitement recouvré ses esprits, il s’avisa que sa tête lui
faisait vraiment un mal de chien. Il regarda sa montre. 16h05. Dans sa main, un
petit objet tiède.
Une balle de 9mm.
J'aime particulièrement cette fin de chapitre, vraiment. Non seulement on part à la découverte des personnages, mais en plus tu arrives à retranscrire la puissance des chevaliers juste avec la dernière phrase. Très bon ça.
RépondreSupprimerMerci beaucoup WildGrass.
SupprimerJe vais tenter de faire aussi bien ou mieux, dans les prochains chapitres !